À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, LVRSustainable célèbre la force et le courage des femmes en mettant en lumière une célèbre rédactrice de Vogue Italie et la marque sportswear Girlfriend Collective qui jour après jour luttent en faveur de l’égalité, ainsi que deux de nos influenceuses préférées.
Sara Maino, directrice adjointe de Vogue Italie et Directrice de Vogue Talents, nous parle de sa carrière et nous donne son point de vue.
Girlfriend Collective, marque mettant à l’honneur la beauté féminine, et deux de nos muses, Savannah Lynch et Erica Choi, nous parlent de leurs expériences et des obstacles auxquels elles ont dû faire face, de comment valoriser les femmes et de comment l’industrie peut s’adapter pour construire un futur plus équitable.
Les interviews
Directrice adjointe de Vogue Italie & Directrice de Vogue Talents
Quelles difficultés avez-vous rencontré dans le monde du travail ?
Nous devons reconnaître la valeur des femmes et dans certaines « hautes » fonctions, cela n’est pas toujours le cas.
Comment les femmes peuvent-elles se valoriser les unes les autres ?
En se soutenant les unes les autres et en donnant aux femmes une possibilité et toute l’attention qu’elles méritent.
Quels sont les changements que vous aimeriez voir dans l’industrie de la mode et que préconisez-vous pour un futur plus équitable ?
De construire un meilleur futur en respectant notre planète et de toujours soutenir le talent dans toutes ses formes créatives.
Quelles difficultés avez-vous rencontré dans le monde du travail ?
La possibilité de progresser et chaque porte ouverte professionnellement parlant nécessite une attention supplémentaire. En tant que femme asio-américaine qui était plutôt réservée, le plus souvent mon ambition discrète n’était même pas prise en compte ou été vue comme une limite à ne pas dépasser. Quoi qu’il en soit, j’ai dû travailler très dur pour accepter mes pensées, mon travail et ma façon d’être. Instaurer de la confiance et du respect quand on est une femme est un chemin tortueux. Puis lorsque j’ai gravé les échelons, il y avait de nouveaux défis à relever. Cela m’a appris l’art de la résilience, cependant, je pense que l’ascension aurait pu être plus simple.
Comment les femmes peuvent-elles se valoriser les unes les autres ?
Les femmes peuvent se valoriser les unes les autres en s’encourageant et en se soutenant de façon sincère. Il y en a pour tout le monde. Je crois au karma et au fait que tout arrive pour une raison : vous tendez une main et c’est 10 fois bénéfiques ! De façon plus large, nous pouvons tous avoir du succès et fonctionner en synergie. Nous devrions élever la voix, raconter notre histoire et faire entendre nos voix. Parallèlement, nous devrions aussi écouter. Faire un pas en arrière et laisser quelqu’un sous le feu des projecteurs. Nous devrions voir chaque opportunité comme un effort collaboratif, étant donné la puissance des actions collectives.
Quels sont les changements que vous aimeriez voir dans l’industrie de la mode et que préconisez-vous pour un futur plus équitable ?
Cela ne regarde pas seulement l’industrie de la mode, mais je crois en un monde où les gens sont ouverts d’esprit et où ils n’ont pas peur de se montrer honnêtes et vulnérables. J’adorerais voir des femmes développer des entreprises qui sont en accord avec leurs valeurs. Nous devrions soutenir les femmes qui créent leurs entreprises. Nous avons besoin de plus de leadership féminin et de femmes dans des rôles décisifs, et si elles détiennent déjà ces rôles, les laisser devenir par exemple de véritables modèles. Cela peut véritablement encourager et soutenir ceux autour de nous à laisser chacun de nous vivre ses rêves.
Quelles difficultés avez-vous rencontré dans le monde du travail ?
La plus grande difficulté à laquelle j’ai dû faire face dans le travail était d’apprendre à « être moi-même » de façon authentique, sans me comparer aux autres. J’ai passé la plupart de mon enfance à danser, donc j’ai toujours très bien géré la critique constructive et j’ai toujours pensé qu’une partie de moi se comparait aux autres afin de grandir et devenir meilleure. Pour être entièrement honnête, je pense que je suis devenue une meilleure danseuse car j’avais la capacité de discerner ce que j’aimais le plus dans les mouvements des autres, pour ensuite le reprendre et le faire mien. Depuis que je travaille sur les réseaux sociaux, j’ai découvert que non seulement me comparer me faisait me sentir mal, mais qu’en plus je jugeais beaucoup plus les autres. Je pense que ce que je fais actuellement est plus visuel que physique, c’est plus facile de juger le côté artificiel. Cela a été très difficile de changer cette habitude. Je crois que j’y travaille encore !
Dès que j’ai décidé de ne plus suivre des comptes qui me faisaient me sentir mal ou qui utilisaient un langage provocant, je me suis délestée d’un poids. Il n’est pas nécessaire de ressentir tant de pression pour être parfaite ! C’est tout à fait normal d’avoir les cheveux en bataille et de l’acné et c’est normal de ne pas avoir le même corps que ceux photoshoppés qui nous obsèdent. La vie n’est pas parfaite, donc lorsque vous voyez tous ces comptes parfaits, c’est facile d’y croire. Au contraire, j’ai appris à rester authentique et si les gens n’aiment pas ça, c’est qu’ils ne me correspondent pas tout simplement.
Comment les femmes peuvent-elles se valoriser les unes les autres ?
Les femmes peuvent s’encourager en se soutenant les unes les autres ! C’est bien qu’il y ait de la compétition, mais cela ne signifie pas qu’il faut dénigrer les autres pour aller où on veut. Il y a tellement de place sur la première marche et c’est beaucoup mieux de se soutenir tout du long. Il faut amplifier la voix des autres ! Lorsque vous voyez une femme raconter son histoire, republiez-la ! Lorsque l’on voit de la gratitude chez les autres , nous apprenons à mettre en valeur les autres. Je crois fermement en la théorie du soleil « Je ne brille pas si tu ne brilles pas ».
Quels sont les changements que vous aimeriez voir dans l’industrie de la mode et que préconisez-vous pour un futur plus équitable ?
J’aimerais voir plus de diversité dans les modèles qui portent nos vêtements. Je sais qu’il y a eu un changement énorme ces dernières années avec les mannequins grande taille. Mais j’aimerais voir ça partout. Il y a tellement de corps différents et ils sont tous sublimes ! Je pense que cela pourrait avoir un impact important sur la façon dont nos enfants grandissent afin de les aider à s’aimer dès le plus jeune âge.
Comment les femmes peuvent-elles se valoriser les unes les autres ?
L’une des choses les plus favorables que les femmes puissent faire, c’est d’utiliser leurs plateformes pour soutenir les autres femmes, peu importe la taille de leurs communautés. Je pense que pour beaucoup de femmes avoir une grande carrière peut sembler un jeu à somme nulle, avec peu de femmes dans les plus hauts échelons et un capital risque minime pour les femmes qui fondent leurs entreprises. Mais laisser la mentalité « C’est vous ou moi » prendre le dessus est quelque chose que je ne cautionne pas. Selon moi, pour que les femmes se soutiennent il faut laisser à chacune une possibilité de réussir et de changer les choses depuis les plus hauts échelons.
Quels sont les changements que vous aimeriez voir dans l’industrie de la mode et que préconisez-vous pour un futur plus équitable ?
En tant que mère d’enfants de 3 ans et 3 mois, j’ai beaucoup réfléchi ces dernières années à la façon dont on peut soutenir et encourager les mères dans le monde du travail, plus particulièrement dans l’industrie de la mode où les femmes sont majoritaires. 30% des femmes voient leurs carrières stagner une fois qu’elles ont eu des enfants contre seulement 7% chez les hommes. Cela souligne la dure réalité d’un système plus large qui n’est pas conçu pour soutenir les mères. Je pense que cela va bien au-delà de juste fournir un simple congé maternité aux employés, il faut trouver un moyen d’établir une culture d’entreprise où la famille et le travail ne sont diamétralement pas opposés. Pour moi, cela signifie ne pas avoir peur que les deux se mélangent, que ce soit pour emmener mon bébé aux réunions ou prendre une matinée dans la semaine pour déposer mes enfants à l’école.
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Nos remerciements à Sara Maino, Erica Choi, Savannah Lynch et Girlfriend Collective.